Retrouvez les réactions des coachs et acteurs de cette seizième journée de Championnat de France Pro A en conférence de presse d’après-match entre les Antibes Sharks Côte d’Azur et le MSB Le Mans (54-58).
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Chris Otule, intérieur des Sharks: « Il nous manquait quelques stops supplémentaires et un peu de réussite en attaque en fin de match pour accrocher la victoire. Le Mans a très bien terminé son match. On a fait du bon boulot en défense mais il nous manque encore cette adresse en attaque, on doit trouver plus de tirs ouverts. L’équipe s’améliore de semaine en semaine, on s’entraîne bien, maintenant il faut concrétiser en match. J’ai confiance en mes coéquipiers et on se fait confiance les uns les autres. »
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Julien Espinosa, entraîneur des Antibes Sharks: « Ca ne se joue pas à grand chose mais je trouve que l’on a produit des contenus qui sont nouveaux pour nous. On a joué avec beaucoup de rythme, en tout cas on a essayé d’en mettre par moment. Il faut que les joueurs majeurs face confiance à ceux du banc, c’est ce que je leur ai dit dans le vestiaire. J’ai préféré la manière dont on a joué ce soir que ce que l’on a produit à Cholet. Je trouve que l’on a essayé de produire des bonnes choses, on a été très concentrés en défense, on a essayé de relancer en jouant sur la course, mais les joueurs majeurs n’ont pas assez couru. Ils faut qu’ils courent plus et qu’ils ne jouent pas comme des sénateurs en marchant en se disant qu’ils doivent tenir quarante minutes. La clé est là. Si nos joueurs majeurs arrivent à jouer au même rythme que les joueurs qui sortent du banc, je pense que l’on aura une bonne deuxième partie de saison.
Sur ce match, il nous manque rythme et d’euphorie en attaque, car quand on tient Le Mans à 58 points marqués c’est que défensivement on a fait le boulot. Il faut qu’on arrive à fabriquer du rythme en attaque pour avoir des tirs ouverts. Celui qui joue bien dans cette philosophie et qui comprend bien cette manière de faire c’est Fred Bourdillon. Dès qu’on arrive à remettre un petit peu de rythme en attaque il trouve ses shoots et sa confiance. C’est son exemple qu’il faut que Morris Curry suive et pas l’inverse. Ce style de jeu avec davantage de mouvement correspond également mieux à Isaïa Cordinier. Maintenant, à nous de creuser le sillon dans lequel on est et à progresser dans ce sens là. »
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Mickael Gelabale, ailier du MSB Le Mans: « On a eu affaire ce soir à une équipe d’Antibes qui a vraiment mis de l’intensité en défense en tentant de contester et de couper les lignes de passes. Je pense qu’on a eu du mal à décoller car on a joué un match de Coupe d’Europe il y a deux jours et on était un peu fatigué mais en deuxième mi-temps on a pu créer l’écart et mettre en place une forme de jeu que l’on avait pas joué en première mi-temps et qui nous a permis de prendre quatre ou cinq points d’avance même si ils sont revenus plus tard. On a pas lâché l’affaire et au final ça se joue à quatre points. Le match s’est joué au coup par coup. Avec la Leaders Cup en objectif, il fallait gagner ce soir peu importe la manière. C’est ce qu’on a fait aujourd’hui même si ce n’était pas un super match. A l’arrivé on a la victoire et on peut repartir la tête haute. »
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Erman Kunter, entraîneur du MSB Le Mans: « On a pas de rythme et on a pas d’intensité. C’était vraiment un match pas très joli à voir pour le public. Pour nous les coachs, c’était un match compliqué car les joueurs n’étaient pas dedans mentalement et ils avaient les jambes lourdes. C’était dur, mais je suis content car on l’a emporté. On va essayer de gagner le dernier match de la phase aller contre Gravelines pour se qualifier pour la Leaders Cup. La Coupe d’Europe laisse beaucoup de traces car on y perd beaucoup d’énergie, notamment avec le grand nombre de déplacements. Si on arrive à gagner un match sur deux on se qualifiera pour la deuxième phase à la première place de notre groupe.
Avec l’enchaînement des matchs, on ne peut pas s’entraîner normalement, et c’était encore plus le cas cette semaine. En général on prépare les entraînements environ dix jours à l’avance. Nous avions tout préparé pour jouer mardi en Coupe d’Europe contre les turcs de Karsiyaka Izmir. Mardi matin nous avons fait notre shooting d’avant-match, notre séance vidéo, notre préparation de match, et à 14h on apprend que le match est décalé au lendemain. Mentalement, ça a usé les joueurs. On a donc joué le match mercredi soir, jeudi nous avons fait le trajet jusqu’à Antibes et 48h plus tard on jouait notre deuxième match de la semaine.
Antibes a tout fait pour gagner, la victoire s’est joué à une ou deux possession(s). Lorsque l’on prend sept points d’avance, on doit tuer le match. On les a laissé reprendre confiance et ils sont revenus au score. Je trouve que les joueurs sont fatigués, surtout mentalement. En plus on ne peut pas travailler. On ne peut pas corriger nos erreurs par manque de temps. Nos déplacements en Coupe d’Europe sont très longs cette année, cette année on a à chaque match au minimum 2h45 de vol si le vol est direct. Mardi, nous prenons la direction de Tel-Aviv, on en aura encore pour 3h30 de vol aller et 3h30 de vol retour avant de jouer Gravelines trois jours après. Ce n’est pas facile pour les joueurs. Lorsque la première phase de la Coupe d’Europe sera terminée, on pourra deux ou trois jours par semaine plus spécifiquement sur des points précis.
La victoire était importante ce soir. Avec l’enchaînements des matchs de Pro A et de Coupe d’Europe, on ne peut pas jouer intensément pendant 40 minutes, c’est impossible. Mais entre 15 et 20 minutes c’est normalement suffisant, aujourd’hui on a joué intensément 3 minutes. Si on avait été en rythme en début de match, on aurait du faire un écart de dix points car Antibes a raté beaucoup de tirs. On fait encore beaucoup d’erreurs des deux côtés du terrain mais on a pas beaucoup de temps pour les corriger. J’espère qu’on finira premiers de notre groupe en Coupe d’Europe, comme ça on aura un mois de trêve et ça pourra nous aider. »